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232 LA PERIODE LOCALE (1830-1865)

nouvelles (ju’il ne réussit pas h faire publier. Ces insucccs ne le découragèrent pas et il continua d’écrire. En 1830, il trouva enfin en S. G. Goodrich un éditeur qui, sans être très généreux, sut du moins l’apprécier.

Cet éditeur inséra The Gentle Boy dans son recueil annuel The Token, et par la suite accepta d’autres nouvelles qui, si elles ne causèrent pas grand émoi, attirèrent du moins quelques amis à leur auteur. Dans l’intervalle, Hawthorue avait fait plusieurs voyages à travers la Nouvelle-Angleterre et poussé jusqu’à New York ; par ces voyages et les études qu’il continuait parallèlement, il s’était familiarisé avec l’histoire et la physionomie de la région qu’il était appelé à célébrer dans des contes et des romans admirables.

En 1836, il collaborait h des magazines comme The Kjiickerbocker, de New York, l’un des meilleurs du temps, et cette même année, outre ce qu’il donna à Goodrich, il composa une histoire universelle que ce modèle des pourvoyeurs de littérature pour enfants estimait « assez bonne ». L’année suivante, avec l’aide secrète de son enthousiaste ami Bridge, Hawthorne fit paraître la première partie de Twice-Told Tales^ qui accrut sa réputation, sans toutefois atteindre le succès que ses quelques admirateurs prédisaient à une œuvre aussi charmante. Les directeurs de publications périodiques faisaient maintenant des efforts pour s’assurer sa collaboration, de sorte qu’il trouva bientôt dans la Démocratie Review quelque chose comme un organe, si tant est que l’on puisse employer un pareil terme par rapport à son délicat génie. Ses amis s’efforcèrent aussi de lui procurer quelque emploi officiel et enfin, en 1839, Bancroft, qui dirigeait alors la douane à Boston, le nomma aux Poids et Mesures. Hawthorne mesurant des