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Li : TUANSCENDAMALISMli. SES INTERl’KKTES 211

sont f^énéralcment les publications de ce frenre. A la fin de 18’/i, le diieelciir dt- l ;i Tribune de New York, Horace Greeley, offrit à Margarct Fuller le poste de critique littéraire dans son journal. Après deux ans de cette collaboration, elle put partir pour l’Europe avec des amis, et elle adressa à la Tribune et à des correspondants particuliers une série d’intéressantes lettres dans lesquelles elle décrit agréablement les pays et les célébrités qu’elle rencontre. Mazzini, pour qui elle se prit d’une sincère amitié, est peut-être le personnage qui ressort le mieux de ces pages, dont toutefois le principal intérêt tient au caractère propre de leur auteur. Son patriotisme se rehausse, sa critique se fait plus ferme, ses appréciations des hommes et de la politique plus étendues, et son généreux amour de la cause de la liberté croit si intensément qu’il en devient communicatif. C’était d’ailleurs une époque communicative de révolutions et, comme elle passa les années de 1847 à 1850 en Italie et principalement à Rome, elle fut à même de jouer un rôle dans les événements qu’elle commentait. Son mariage romanesque et secret avec Giovanni Angelo, Marquis Ossoli, en 1847, et la naissance d’un fils en 1848, lui apportèrent une joie intime qui complétait la satisfaction intérieure qu’elle éprouvait à mener une existence qui offrait à son esprit avide un horizon plus large que la province américaine. Vint la révolution romaine de 1849, un nouveau pape adversaire du parti libéral, le siège de la ville par les Français : elle suivit la fortune de la cause populaire, h laquelle elle se consacra avec une héroïque énergie, se prodiguant surtout dans les soins aux blessés. Quand la ville fut prise, elle s’enfuit avec son mari et son enfant à Florence ; plus tard, les exilés résolurent d’aller tenter fortune dans la