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UNITARISMH KT THANSCENDANTALISME 201

Fourier trouva au moins des oreilles respectueuses. A vrai (lire, si grande l’ut, à ce moment la curiosité pour la liUéiiature étrangère, que le Dr. Nathuniel Peabody et sa fille Elisabeth, — celle-ci bien connue par la suite pour ses œuvres d’éducation et de littérature, — ouvrirentdans leur propre demeure une bibliothèque étrangère et un salon de lecture où l’on put rencontrer à tous moments des célébrités comme Washington Allston, Emerson, Hawthorne, et d’autres. C’est là qu’une brillante jeune femme, dont nous parle le Dr. Ilalc, connut pour la première fois la Revue des Deux Mondes, et déclara que sa lecture constituait une œuvre « d’éducation libérale » ! (}œthe est probablement le seul écrivain allemand dont les œuvres lurent lamilières à beaucoup de transcendantalistes, y compris Emerson. Quelques personnages, toutefois, parmi les(|uels le Rév. Georges Ripley et le Rév. Frédéric Henry llcdge, ne se contentèrent pas d’étudier avec zèle la littérature et la philosophie allemandes, mais en firent profiter leurs concitoyens par des traductions, comme la série d’ouvrages de Ripley intitulée Spécimens of Modem Standard Literalure (1838). A leur retour de Gottingen, trois brillants jeunes gens

— Edward Everett, George Ticknor et George Bancroft

— avaient contribué à mettre a la mode l’étude de la langue allemande, et, vers 1825, Harvard avait eu aussi la bonne fortune de s’attacher un remarquable professeur de cette langue, qui paraît avoir exercé un grand ascendant sur ses élèves. Ce lut le mouvement vers une plus grande libert é de vie sjntituelle qui donna le ton à la plupart des ouvrages des transcendantalisles, à ceux d’Emerson aussi bien qu’à ceux d’Alcotl et de Thoreau ; et c’est ce besoin général d’une plus large culture (jui intéresse surtout des écrivains comme l^ongfellow, lequel