Page:Trent - Litterature americaine.djvu/180

Cette page n’a pas encore été corrigée

172 LA. PÉRIODE DE FORMATION (1789-1829)

Cooper, malgré rafféterie de son style. Le souvenir de Mrs. Child est peut-être resté plus vivant, parce que sa philantropie la poussa à défendre la cause anti-esclavagiste. Son Appeal for tliat Class of Aniericans called Africans (1833) fut suivi de nombreux autres appels à la conscience de la nation, et elle devint une des personnalités les plus influentes de la plus grande des croisades modernes. Elle écrivit aussi pour les mères et les enfants, et s’attaqua à des dissertations théologiques au-dessus de ses moyens. Son premier roman, Hobomok (1821), œuvre amusante d’amateur, traite de la vie à Salem en 1629.

Le suivant, Tlie Rebe/s, or Boston beforc the Révolution, tout en étant beaucoup trop patriotique, indique cependant un certain progrès. Son ouvrage d’imagination le plus ambitieux, qui ne parut que longtemps après Philothea (1856), roman du temps de Périclès, possède au moins le mérite d’une brièveté relative. En dépit de son jargon guindé, et bien que Mrs. Child n’ait pas eu plus de notions sur la vie en Grèce qu’elle n’en eût eu sur celle de la planète Mars si elle eut pris cette planète comme théâtre de son roman, l’œuvre dénote des aspirations vers la beauté idéale et des qualités poétiques d’imagination. Ses personnages, d’ailleurs, sont presque nuls ; son pathétique sent l’effort ; mais k comparer Philothea avec l’ouvrage sur la vie de New York, plus eu vogue à cette époque, intitulé Norman Leslie, par Théodore S. Fay, on éprouve la conviction que la notoriété n’est qu’un bien maigre témoignage du vrai mérite.

Enfin, il nous reste à mentionner la curieuse histoire intitulée Peter Rn^’^g, the Missing Man, que William Austin, de Charlestown, Massachusetts, publia dans la