Page:Trent - Litterature americaine.djvu/175

Cette page n’a pas encore été corrigée

IXniVAINS D IMAGINATION 167

peu brillant mais supportable à cause du récit qui s’y trouve d’une poursuite en mer et d’un naulVage. Trois ans auparavant, avec l’illisible Monikins, il s’était piteusement essavé h une satire h la Swift. Mercedes ofCastile (1840), Wyandotte (1843), The Oak Openings {VS^S) et le dernier de ses romans The Ways of the Ilour (1850) ne sont pas plus lisibles que Monikins ; toutefois le premier contient quelques belles pages où se trouve relaté le premier voyage de Colomb. Le dernier est franchement incompréhensible ; il faut l’envisager comme l’œuvre d’un écrivain vieilli qui avait déjà poussé l’invraisemblance à l’extrême dans The Crater (ISIT).

Mais il existe une série peu connue de romans écrits par Cooper, qui valent d’être signalés à sa louange. Ce sont Satanstoe, The Ghain Bearer et The Redskins (1845-46) — contribution de Cooper h ce qu’on a nommé r « Anti-rent War », campagne menée par les locataires et les démagogues contre les gros propriétaires de New York. Le vieux romancier qui avait eu lui-même maille à partir avec des contempteurs du droit de propriété prit naturellement le parti conservateur et, tout aussi naturellement, ne lui fut guère utile avec ses fulminations. The Redskins, où ses sympathies sont nettement exprimées, est un livre terne et sans portée, mais il ne retire rien aux qualités de Satanstoe comme peinture de la vie coloniale h New York. The Chain Bearer n offre qu’un intérêt moyen, mais contient l’un des caractères de Cooper les mieux dessinés, le farouche « squatter », Thousand Acres.

Les ouvrages variés de Cooper, ses relations de voyages, ses esquisses navales, ses élucubrations politiques sont totalement oubliés, et ne comptent guère pour la place qui lui est accordée à l’heure actuelle dans