Page:Trent - Litterature americaine.djvu/163

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’xruVAINS D IMAGINATION 155

Pendant son séjoui- à l’Alhanibia, en 1829, Irvin^ apprit sa nomination de secrétaire de la légation à Londres. Trois agréables années suivirent, à la suite desquelles il retourna en Amérique. Il reçut avec modestie les honneurs qui attendaient le fils absent depuis si longtemps, dont l’œuvre avait enfin su conquérir cette gloire littéraire vers laquelle s’étaient efforcés tant d’Américains. Il ne se fixa pas en une demeure permanente, car l’Ouest inexploré attirait l’homme mùr, comme les excursions au Canada et dans les districts reculés de l’Etat de New York, avaient attiré le jeune homme. Trois livres furent le produit de cette nouvelle curiosité : A Tour on the Prairies, Astoria, en collaboration avec un de ses neveux, et Adventares of Captain Bonneville, ouvrages peu substantiels, et remarquables surtout parce qu’ils prouvent quTrving était convaincu que l’Europe n’est pas, par une grâce divine, le seul séjour enchanteur. Sans avoir réussi pour l’Ouest ce que Cooper avait accompli ou ce que devait faire Parkman, il ne fut pas aveugle à ses merveilles. Quelques volumes de mélanges suivirent, jusqu’au moment où, en 1842, il accepta le poste de chargé de mission en Espagne. Il l’occupa dignement pendant près de quatre ans, sans trouver beaucoup de loisirs a consacrer à la grande biographie de Washington, dont l’élaboration semblait convenir parfaitement à ses dernières années. Quand il revint chez lui à Sunnyside, il surveilla une édition de ses œuvres qui eut beaucoup de succès, écrivit les biographies de Mahomet et de Goldsmith, — dont la dernière compte parmi ses meilleurs essais, bien qu’elle ait peu de valeur en tant que biographie, — il réunit diverses esquisses et historiettes en un volume intitulé WolferLs lloost et travailla consciencieusement à sa Life of Wnshin^ton. Le premier volume de cet ouvrage