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POÈTES KT AUTEURS DE MÉLANCES 119

imaorinaire, il rassemble des documents d’histoire locale et des stalisti({ues récoltées au cours des voyages qu il faisait l’été dans son cabriolet. Sa Theology Explained and Dcfendcd, en cinq volumes, et ses seimons ont été l’objet de hauts éloges ; mais on ne les lit guère plus que ses poèmes, qui, sans mériter d’être excusés, comme on le fit jadis, représentent du moins les aspirations littéraires de leur époque. Il ne peut être question non plus de lire The Conquesl of Canaan, mais les strophes et les passages de description colorée y sont au-dessus du niveau de l’épique factice du xvni^ siècle.

En 1788, Dwight publia sous l’anonymat son poème The Triiimph of Infidelitxj, où il louaille de son ironie les ennemis de la foi chrétienne, et il dédia cette sotte composition au plus spirituel des humains, Voltaire. Le dernier de ses poèmes achevés, Greenfield Hill (1794), doit son plan à Denham et ii Pope, et chaque partie imite le style d’un poète favori de l’auteur.

JoEL Baulow (1754-1812) naquit à Reading, Connecticut. Après quelques années d’études au Dartmouth Collège, il prit ses diplômes, en 1778, à celui d’Yale. Puis il servit comme aumônier militaire, jouissant de la fréquentation des officiers et écrivant des lettres enflammées il la dame de ses pensées. En même temps il travaillait avec acharnement à un « poème philosophique » sur Christophe Colomb, poème (jui était désigné pour faire sa gloire et celle de l’Amérique. A la suite de son mariage secret, en 1781, il dut se démettre de ses fonctions sacerdotales ; il s’établit alors h Hartford où il exerça la double fonction d’homme de loi et de directeur de journal, ce qui ne l’empêchait pas de continuer ;i écrire des vers, de reviser en même temps un recueil de