Page:Trent - Litterature americaine.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE VIII

POETES ET AUTEURS DE MELANGES

Bien qu’il convienne de faire ressortir le caractère essentiellement politique de la littérature de la période révolutionnaire eu examinant à part et tout d’abord les publicistes et les prédicateurs, il ne faudrait pas pour cela supposer que les versificateurs, les historiens et les auteurs divers de cette même époque se soient moins intéressés à la grande crise politique que traversait alors l’Amérique. L’ensemble de leurs œuvres accuse toutefois plus de qualités littéraires que le premier groupe et par là s’en distingue à quelques égards tant au point de vue de la forme qu’à celui du fond.

Les qualités littéraires dont fait preuve James Allen, modeste marchand de la capitale du Massachuscts, dans ses Vers sur le Massacre [de Boston] ne sont pas particulièrement apparentes. En efl’et, il est très probable que les grossières ballades et poésies qui parurent en nombre considérable dans les colonies après le début des hostilités réussirent mieux que les efforts appliqués d’Allen et autres bardes d’occasion, à donner du nerf aux troupes continentales pour la tâche qui leur incombait.