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102 LA PÉRIODE nÉVOLUTIONXAIRE (1765-1788)

poète, Frederick Locker Lampson, sans les remarquables qualités littéraires qui distinguent son ouvrage : View of the Causes and Conséquences of the American Révolution (Londres, 1797). Encore Boucher, et Seabury, et Joseph Galloway de Pennsylvanie — auteur, entre autres œuvres, d’une très noble et Candid Examination et peut-être le plus influent de tous les royalistes — ont-ils dans leur caractère trop de traits communs avec Caton d’Utique pour mériter une universelle sympathie.

Le principal de ces interprètes des institutions anglaises est peut-être John Dickinson (1732-1808) qui, en plus de ses études de droit à Philadelphie, resta trois ans au Middle Temple de Londres où il rencontra peut-être Cowper. Il commença à écrire contre la politique du ministère britannique après le vote de l’Acte du Timbre ; ses œuvres les plus connues sont ses Letters froni Pennsyhania Farmer ta the Inhabitants of the British Colonies, qui parurent dans les journaux de Philadelphie en 1767 et lurent publiées en un volume Tannée suivante. Lors de l’abrogation de l’Acte du Timbre, les planteurs américains avaient porté la santé du roi avec du cidre aigre, et les étudiants avaient composé des essais de concours traitant « des avantages réciproques de l’Union perpétuelle ». Comment, alors, se fait-il qu’un homme qui — la suite de sa carrière le montre — fut essentiellement conservateur, ait employé sa sagesse, supposée bucolique, contre la cause royale que devait bientôt si résolument défendre cet autre pseudo-planteur, le Rév. Samuel Seabury ? La réponse est bien simple. Charles Townshend avait mené à bien l’exécution de ses fameux Actes, créant une taxe de port, instituant à demeure des commissaires des douanes et suspendant la législation