Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que le Polype soit bien étendu, avant que d’entreprendre de le tirer de l’eau. En second lieu, en exécutant avec lenteur & avec délicatesse ce qu’il faut faire pour placer le Polype sur le pinceau. Je dois encore avertir que le Polype, en sortant de l’eau, doit être couché sur le pinceau, de maniére que son extrémité antérieure, réponde au bout du pinceau. On en sentira la raison. Il faut laisser un moment, une minute si l’on veut, le Polype hors de l’eau sur le pinceau, que l’on prend ensuite dans une main, & dans l’autre une plume taillée en pointe. J’enfonce peu à peu dans l’eau la pointe du pinceau, & avec elle le bout antérieur du Polype, qui est appliqué dessus ; & jusqu’à ce qu’il ne reste hors de l’eau qu’une partie de son bout postérieur, d’environ demi ligne de longueur, je continuë à enfoncer le pinceau. Dans ce moment j’éloigne, avec la pointe de la plume que j’ai dans l’autre main, la partie du Polype qui est déja dans l’eau, & qui souvent, en flottant, s’est déja détachée du pinceau ; je l’éloigne, dis-je, du pinceau, & par ce moien, & en souflant contre le Polype, je fais détacher du pinceau son extrémité postérieure, qui le touchoit encore, & qui se trouvoit hors de l’eau. Dès qu’elle est détachée, je retire le pinceau, & je laisse le Polype tranquille. Le bout qui est hors de l’eau y reste ordinairement, le corps s’étend dans l’eau, & le Polype se trouve suspendu à sa superficie. Cela ne réüssit pas toûjours. Plusieurs accidens peuvent faire manquer le succès de cette tentative. On en est quitte pour recommencer.

Si un Polype est déja suspendu à la superficie de