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constances. On trouve des Polypes dans cette attitude. Le corps & les bras peuvent aussi se contourner[1]. On remarque dans les bras des Polypes de la seconde & de la troisiéme espéce, un endroit où ils se courbent ordinairement. C’est à quelques lignes de distance de leur origine. Chaque bras d’un même Polype est susceptible de toute forte d’inflexions, indépendemment de celle des autres.

Les Polypes de la troisiéme espéce laissent ordinairement pendre leurs bras en bas, & leur font fouvent faire différens tours & détours[2]. J’ai souvent vu ceux qui étoient au bas de grands verres, diriger une partie de leurs bras vers le haut, quelques fois perpendiculairement ; & d’autres fois, comme cela est exprimé dans la Fig. 3. de la Pl. II. Cette Figure représente très exactement un Polype que j’ai vu dans un de mes grands verres.

Il paroit par ce que je viens de dire des degrés d’extension, de contraction, & d’inflexion, dont le corps des Polypes, & leurs bras en général, & chacun deux en particulier sont susceptibles ; il paroit, dis-je, combien est prodigieuse la variété de figures & d’attitudes que ces Animaux peuvent prendre. Aussi voit-on souvent prendre au même Polype dans un jour plusieurs formes très différentes. Il seroit inutile de les décrire ici. Les Figures qui se trouvent jointes à cet Ouvrage en fournissent assez d’exemples.

Je dois encore ajouter, que les Polypes peuvent renfler leur corps, tantôt à un endroit, tantôt à l’autre, & souvent à plusieurs endroits à la fois. J’en ai vu qui avoient le corps tout garni de plis, il étoit dis-

  1. PL. II. Fig. 2. & PL. I. Fig.4.
  2. PL. I. Fig. 3.