Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tain degré, pour faire tel ou tel mouvement, comme, en effet, cela se voit dans d’autres Animaux, on pourroit, en désignant la longueur qu’il a dans cette circonstance, marquer une longueur précise : mais, pourvu que le corps d’un Polype ne soit pas fort contracté, il peut, en quelque degré d’extension qu’il soit, exécuter les différens mouvemens & les différentes manœuvres dont il est capable. On ne peut donc désigner qu’à peu près la longueur du corps des Polypes, & d’autant plus, que celle des différens individus de chaque espéce et sujette encore à cette variété qui résulte du plus ou du moins d’accroissement, que l’on connoit par expérience, & dans les Animaux, & dans les Plantes.

La plupart des Polypes verds que j’ai vus, avoient, lorsqu’ils étoient étendus, entre cinq ou six lignes de longueur. Celle de ceux de la seconde & de la troisiéme espéce est ordinairement entre huit & douze lignes ; mais j’en ai vu quelquefois de ces deux espéces dont le corps avoit un pouce & demi[1]

Il n’est pas besoin d’avertir, que le corps des Polypes devient plus mince, à mesure qu’il s’étend, & qu’il l’est moins, à mesure qu’il est plus contracté. Les Figures 1. 2. 3. de la PL I. représentent l’épaisseur la plus ordinaire des Polypes des trois espéces dont j’ai parlé, lorsqu’ils sont dans un degré d’extension ordinaire. Je parle de ceux qui sont déja parvenus à une bonne taille.

Comme entre les Animaux qui peuvent allonger & accourcir leur corps, il y en a beaucoup qui ont des anneaux, il étoit naturel de chercher d’abord si

  1. PL. X., Fig. 3.