Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

autre direction, quelquefois uniforme dans tous, & souvent très variée.

J’ai déja dit que tous les individus de l’espéce des Polypes verds n’ont pas un nombre égal de bras. Il en est de même des autres espéces que j’ai observées après ceux là. Dans les trois espéces de Polypes que je connois, le plus petit nombre de bras est communément de six, & le plus grand de douze ou treize. Cependant j’en ai vu quelques uns de la seconde espéce qui en avoient dix-huit[1].

Il se présente ici une question qui m’est d’abord venuë dans l’esprit lorsque je faisois ces Observations. Est-ce naturellement que les individus de chaque espéce de Polypes n’ont pas un nombre de bras égal ; ou bien cela vient-il de ce que ceux qui en ont le moins, ont perdu par accident quelques uns de leurs bras ?

J’ai déja répondu en passant à cette question, j’ai rapporté ci-dessus, que lors même que je ne connoissois encore que peu les Polypes, il m’avoit paru qu’il leur étoit naturel de m’avoir pas tous un nombre égal de ces cornes, qui, depuis qu’elles ont été mieux connuës, ont reçu le nom de pieds & de bras. Après avoir observé pendant quelque tems des Polypes, & surtout après en avoir vu naître & croître, je m’apperçus qu’il n’en étoit pas de leurs bras, comme des parties analogues de tant d’autres Animaux que nous connoissons. Les bras & les pieds de ces derniers paroissent tous ensemble, dès le moment qu’ils commencent à se déveloper. Les bras des Polypes, au

  1. PL. X. Fig. 3.