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LE PETIT CHANTRE


L’office de minuit conserve, aux Noëls campagnards, un charme vieillot qui nous reporte aux jours naïfs du moyen âge ; et ces jours avaient quelque chose de beau et de grand, qu’on aime revoir quand décembre paraît.

Parmi ces choses grandes et belles, la foi vigoureuse, digne d’un Ferdinand Foch et du plus humble paysan, attire auprès de la Crèche tous ceux que la matière n’a pas irrémissiblement vaincus.

Et comme à certaines heures les esprits se rapprochent plus volontiers d’une juvénile candeur, les pensées se font plus intimes, plus sincères, et les foules se mettent au diapason des bergers et des mages, qui vinrent de si loin adorer l’Enfant-Dieu.