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La Dette

mement des corsaires et des navires belligérants ne serait plus toléré dans les ports britanniques, les commentaires de la presse portaient les esprits à la passion.

Les Bostonnais, après avoir renvoyé leurs ressacs, descendaient à Saint-Jean ou au Cap. Ici, ils cherchaient querelle aux Avalonnais pour l’ingérance d’Albion dans la campagne sécessionniste. Des bagarres suivaient les rencontres, et l’on avait raison de prévoir l’effusion de sang entre pêcheurs de pays différents.

Les Ferrylandais plus que les autres s’intéressaient à la décision du WAR OFFICE ; ils croyaient que leur côtière pouvait servir de base aux opérations militaires et navales de l’Angleterre.

Cette tension portait les compagnies maritimes à hâter la livraison des dépêches anglaises ; et, pour cela, les capitaines allaient jusqu’à l’imprudence en s’approchant des accores du sud.