de faire danser les autres en sifflant dans ses deux mains bombées, ce qui l’avait fait surnommer la pétaque, sous prétexte que son sifflement ressemblait à celui d’une ocarina.
Pitro chantait, aussi, et chantait des complaintes et des ballades capables de faire rêver les jeunesses trop tendres. Il avait entre autres pièces de son répertoire une fameuse renommée qu’il prononçait étrangement :
Queu fé-tu-u dans ton hardin ?
— He tuille dé fleurs
De mille couleurs,
Pour mon sa-arviteur ;
C’é pour z-y en fère in présent
T-à mon-on fidè-èle amant.
Pitro avait une raison secrète d’aller en veillée. Il aimait les contes, les belles histoires, surtout les contes de fées et de loups-garous, qu’il écoutait les yeux grands, la bouche béante.