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PIERRE QUI ROULE

VOYAGE AUX ANTILLES

Il employa trois de ses congés annuels à des randonnées en automobile dans la Nouvelle-Angleterre et l’État de New-York, puis, à la fin d’octobre 1918, il entreprit, avec sa femme, un voyage vers les Antilles et l’Amérique du Sud. Le Droit d’Ottawa a publié au sujet de ce voyage une relation dont voici le résumé :

Le 5 septembre, nos voyageurs s’embarquaient à Halifax à bord du paquebot Chaleur de la ligne Royal Mail Steam Packet Co. Quatre jours après le navire faisait escale à Hamilton, Bermudes, et y restait deux jours. Il était sur le point de repartir lorsque la nouvelle de l’armistice fut reçue et bruyamment saluée par tout ce qu’il y avait d’artillerie, de cloches et d’autres ustensiles à tintamarre à bord des navires et sur le plancher des vaches.

On se remit en mer, et les passagers eurent l’occasion de visiter successivement les îles de Saint-Christophe, Antigue, Montserrat, Dominique, Sainte-Lucie, Barbade, Saint-Vincent, Grenade et Trinidad. Ils débarquèrent à Georgetown, Demerara, (Guyane anglaise). Cinq jours après Quéquienne et sa femme, qui avaient résolu de visiter la Martinique, revenaient à bord du même navire jusqu’à Sainte-Lucie.

Les communications entre les diverses îles des Antilles, sont loin d’être régulières ; aussi, après avoir vainement attendu pendant une dizaine de jours l’arrivée d’un vapeur, Quéquienne et sa femme se décidèrent à entreprendre, à bord d’un voilier, la traversée de 40 milles qui les séparait de la Martinique. Ils séjournèrent à Fort-de-France durant une quinzaine de jours, puis profitèrent du passage du navire Les Antilles de la ligne annexe de la Compagnie générale transatlantique pour revenir à Castries (Sainte-Lucie), afin de ne