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PIERRE QUI ROULE

auraient porté, pour cette année, mon revenu à $2,500 ; mais vous n’irez pas soutenir qu’on a tenté de me réduire à la dèche pour me corrompre. Dans tous les cas, vous vous étiez trompé d’homme. Cela fait d’autant moins d’honneur à votre perspicacité que vous auriez dû me connaître avant mon entrée à la Justice. Ce n’est pas moi qui ai demandé la rédaction de ce journal. L’emploi m’a été offert. J’aurais pu me dispenser de l’accepter. Je l’ai quitté de mon plein gré, et ceux que vous représentez faussement comme mes bienfaiteurs m’ont même reproché de ne pas leur permettre de continuer à mon égard le genre de protection qu’ils avaient réussi jusqu’à un certain point à m’imposer et qui m’était devenu insupportable. Vous avez eu bien tort de payer $500 sur mon salaire. Si vous l’avez fait, c’est sans mon autorisation, et il vous aurait été beaucoup plus facile de conseiller à vos amis de remplir les engagements qu’ils avaient pris à mon égard. Si vous tenez à avoir des détails, j’ai en mains des documents qui racontent par le menu la véritable version de l’affaire. Je les tiens à votre disposition et vous les aurez par la voix des journaux si vous continuez à vous mêler de ce qui vous ne regarde pas. »

« X… »

À QUÉBEC

À la rédaction de la Justice, Quéquienne s’était entendu avec son co-rédacteur-en-chef pour laisser à celui-ci le soin de traiter les questions qui se rapprochaient le plus de la politique de parti. La plume alerte de cet excellent collaborateur exposait ces questions avec une impartialité et une vigueur très appréciées du public. Quéquienne se réservai surtout les questions d’économie politique, d’agriculture et de colonisation.