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PIERRE QUI ROULE

d’offrir un cadeau à M. Dubuque. Quéquienne et sa femme, invités à la soirée, se rendaient à la salle Saint-Jean-Baptiste, lorsque l’un des organisateurs monta dans le tramway pour les avertir du véritable but de la réunion et les invita à entrer chez lui en attendant que l’on fût prêt à les recevoir.

Deux cent cinquante couples étaient déjà réunis dans la salle brillamment illuminée. Lorsque les hôtes firent leur apparition, le corps de musique franco-canadien attaqua le « Restons Français » de Calixa Lavallée. Des cadeaux consistant en une montre en or, avec chaîne du même métal, et une canne à pommeau d’or furent présentés à Quéquienne, et une magnifique corbeille de fleurs naturelles fut offerte à sa meilleure moitié. Le tout fut accompagné d’un éloquent discours de la part de M. Dubuque, auquel Quéquienne répondit en termes émus.

Il y eut goûter, chansons, escrime, monologues, et le bal commença après le départ du Révérend M. Laflamme, le nouveau curé, qui assistait à la fête et qui se retira un peu avant minuit. M. Laflamme venait d’être nommé par l’évêque à la desserte de Notre-Dame, et tout faisait présager que le différend survenu dans cette paroisse serait réglé d’une façon satisfaisante.

Quéquienne regrettait beaucoup de quitter Fall River. Il avait trouvé là un milieu sympathique dont il aime encore à se rappeler les agréables souvenirs. Quéquienne et sa femme allèrent d’abord visiter leurs enfants au collège de la Côte-des-Neiges, puis s’acheminèrent vers Ottawa où ils demeurèrent durant la session.

La prorogation du Parlement et les vacances du collège ramenèrent toute la famille à Stoke. Une convention des sociétés canadiennes-françaises des États-