Page:Tremblay - Pierre qui roule, 1923.djvu/182

Cette page a été validée par deux contributeurs.
181
PIERRE QUI ROULE

tégé par le premier-ministre, Quéquienne demanda et obtint l’épreuve d’un examen de concours, établissant ainsi un précédent qui a été adopté depuis. L’honorable Thomas White, qui était alors président du Comité des Débats et qui possédait bien les deux langues, fit un rapport favorable à Quéquienne et celui-ci entra immédiatement en fonctions,

Quéquienne écrivait alors fréquemment, pour le Monde Illustré et autres publications périodiques, des articles signés de son nom ou de divers pseudonymes, articles qui lui rapportaient un certain revenu. Il avait pris part à l’organisation de la grande célébration de la Saint-Jean-Baptiste, et Montréal l’avait vu chevaucher en qualité de commissaire-ordonnateur lors de imposante procession de 1884. À son retour de la Gaspésie, il était entré à la sous-rédaction de la Presse, journal indépendant devenu la propriété de M. Blumhart. Toul cela, joint à la vente de ses livres, lui avait fourni de quoi s’occuper en attendant l’ouverture de la session de 1885.

À FALL RIVER

Cette session fut très longue, à tel point que la Chambre des Communes, qui avait déjà porté de $800 à $1,000 le salaire des traducteurs des Débats, leur vota, cette année-là, un supplément de $500. Avant la fin de la session M. H. A. Dubuque, de Fall River, Mass., écrivit à Quéquienne pour lui offrir la rédaction de l’Indépendant. On prévoyait que ses fonctions ne lui permettraient pas de se déplacer durant la session ; mais comme le journal ne paraissait alors qu’une fois par semaine, tout ce qu’on lui demandait pour le moment c’était d’envoyer un article hebdomadaire en attendant la fin de la session, et de se rendre