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PIERRE QUI ROULE

d’hui directeur du bureau de Poste à Montréal ; A.-D. DeCelles, rédacteur-adjoint, aujourd’hui l’un des bibliothécaires du Parlement d’Ottawa ; F.-X. Demers, sous-rédacteur, aujourd’hui l’un des traducteurs de la Chambre des Communes ; Emmanuel Blain de Saint-Aubin, mort traducteur à la Chambre des Communes ; Joseph Maire, retourné en France depuis, et Hector Berthelot, aujourd’hui rédacteur-propriétaire du Canard.

« Ces trois derniers étaient chargés de la traduction et du reportage. Deux d’entre eux alternaient de façon à pouvoir se reposer une nuit sur deux. De cet événement, peu important pour les autres, mais assez grave pour moi, date mon entrée définitive dans le journalisme, que je n’ai guère quitté depuis. Dès que M. Berthelot fut rétabli il reprit sa place et je quittai La Minerve pour aller à Saint-Lin ressusciter Les Laurentides, journal où M. J. I. Tarte avait fait ses premières armes, et qu’il avait abandonné pour aller prendre la rédaction du Canadien de Québec.

« Le matériel d’imprimerie appartenait à M. J.-B. Deslongchamps, entrepreneur de chemins de fer, dont la fortune était évaluée à un chiffre fabuleux. Les travaux, de construction du chemin de fer des Laurentides allaient être repris. M. Chapleau venait de trouver à la compagnie un bailleur de fonds dans la personne de son beau-père le colonel King. M. Deslongchamps, qui s’occupait alors d’affaires politico-financières, avait fondé le journal Les Laurentides quelque temps auparavant.

« M. Tarte était alors un jeune homme qui promettait beaucoup. Ceux qui l’ont suivi depuis savent qu’il a tenu considérablement. Aidé des conseils et de l’expérience d’Arthur Dansereau et de Jean-Louis Archambault, devenu plus tard Conseiller Législatif, Tarte avait entrepris, dans Les Laurentides, la meil-