Page:Tremblay - Pierre qui roule, 1923.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
PIERRE QUI ROULE

Canadien sous la signature de Quéquienne. Il proposa à celui-ci de publier chaque semaine, dans le Pionnier de Sherbrooke, des articles dûment signés et portant pour titre « Courrier des États-Unis. » Notre journaliste in partibus y consentit à condition que M. Bélanger verrait son manuscrit et le corrigerait au besoin.

QUÉQUIENNE COLLABORATEUR DU « PIONNIER »

Quéquienne trouva dans cette collaboration périodique une excellente occasion d’améliorer son style et s’efforça de faire un choix judicieux des sujets à traiter. Jusqu’à quel point il y réussit, c’est ce dont le lecteur pourra juger en prenant connaissance d’un article publié au commencement de février 1871.

On peut avoir des doutes sur l’opportunité d’un pareil écrit ; on peut même affirmer que le style n’en est pas impeccable ; mais on ne saurait nier que Quéquienne avait tout à perdre et rien à gagner en écrivant ce réquisitoire. Pour ma part, je n’apprécie pas : je constate. Je n’ai jamais proposé Quéquienne comme modèle à suivre. Je vous le présente tel que je le trouve, convaincu d’avance que son exemple ne scandalisera personne. Voici l’article en question :

« Les malheurs qui sont venus fondre sur la France, notre mère-patrie, la détresse dans laquelle se trouvent plusieurs départements français, grâce à l’invasion des Prussiens et à la manière brutale dont se conduisent ces barbares dans les départements envahis ; les souffrances endurées par les héroïques défenseurs de la France, blessés en combattant noblement pour la défense de leurs foyers, tous ces malheurs, dis-je, ont trouvé un écho dans le cœur de tout Canadien-français digne de ce nom.