Page:Tremblay - Les ferments, 1917.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Si la fleur est sauvage et se tient à l’écart,
Elle se répand mieux, tant elle est plus vivace ;
La tige sort, timidement, à la surface,
Mais le bulbe s’attache au sol, de toutes parts.

Je reste dans mon bois, qui m’offre ses clairières,
Et je vois s’allumer les étoiles, lis d’or,
Sur le drapeau d’azur, qui reprend son essor
Comme aux jours où les preux reculaient nos frontières.

Et je songe, tout bas, en invoquant les cieux,
Que les codes, jamais, n’ont pu courber les astres,
Et que l’âme française affermie aux désastres,
Gravitera toujours dans l’orbe des aïeux.