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IV

LA SURVIVANCE


Espères-tu que ta poussière
Dorme, un jour, son dernier sommeil
Sous l’écrasement de la terre,
Sans perspective de réveil ?

Comme le naufragé qui sombre
Dans une tempête, à jamais,
Crois-tu que l’âme entre dans l’ombre
Sans un Peut-Être et sans un Mais ?

Crois-tu que le Mal et le Crime
Aient le même sort que le Bien,
Et qu’un même silence imprime
Sur tous les morts le même « Rien » ?