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DU CRÉPUSCULE AUX AUBES


Et sans jamais vouloir se taire,
Jusque dans l’ombre du tombeau
Elle sera l’affreux mystère
Qui ronge le dernier lambeau.

N’évoque pas la faute innée.
Rien ne se fait impunément.
Si tu crois fuir ta Destinée,
C’est ta suffisance qui ment.

Toi, que le faux amour enivre,
Déchire ses bandeaux épais ;
Regarde haut si tu veux vivre :
Le seul bonheur est dans la paix.

Marche droit, vise loin, espère :
Crois à ton meilleur devenir,
À la Beauté qui régénère,
Au calme qui ne peut finir.

Aime la grandeur qui s’épure
Au contact des principes forts ;
Et pendant que ton souffle dure,
Contemple tes devoirs sans bords.