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AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR.



Les Mille et une Nuits ont subi l’épreuve qui sanctionne d’une manière irrévocable le mérite des productions de l’esprit, celle du tems ; il serait donc superflu de chercher à faire ici un long éloge de ces ravissantes fictions où l’0rient se réfléchit comme dans un miroir magique. Je me bornerai à faire connaître le manuscrit d’où sont extraits les nouveaux contes que nous publions aujourd’hui, et qui paraissent en français pour la première fois.

Lorsque M. le chevalier Joseph de Hammer se rendit, en 1799, à Constantinople, où l’appelaient ses fonctions auprès de l’ambassade d’Autriche, il fut chargé par le baron de Thugut de lui acheter un manuscrit complet des Mille et une Nuits. Mais toutes ses Recherches chez les libraires de Constantinople furent infructueuses, et il ne fut pas plus heureux pendant un séjour de six semaines qu’il fit au Caire. Deux ans plus tard, M. de Hammer obtint enfin un manuscrit des Contes Arabes, par l’entremise du consul gé-