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envers Dieu la grace qu’ils ont receue de sa seule souveraine bonté, qui leur a inspiré les desirs, et ouvert les moyens de se pacifier ensemble, et de donner le repos à leurs peuples, qu’en s’appliquant et travaillant de tout leur pouvoir, à procurer et conserver le mesme repos à tous les autres etatz Chrestiens, dont la tranquillité est troublée, ou est à la veille de s’alterer ; leurs Majestez voyant, avec grand déplaisir, la disposition presente de l’Allemagne, et des autres Pays du Nord, où la guerre est allumée, et qu’elle peut encore s’enflammer dans l’Empire par les divisions de ses Princes et Estats ; ont convenu, demeuré d’accord, et resolu d’envoyer dans délay leurs Ambassadeurs, ou faire agir ceux qu’ils ont desjà dans l’Empire, de commun concert, pour ménager à leur nom et par leur entremise, un bon et prompt accommodement, tant de tous les differens qui peuvent troubler le repos de l’Empire, que de ceux qui depuis quelques années ont causé la guerre dans les autres parties du Nort.

ARTICLE 102

Et d’autant que l’on apprend, que nonobstant l’accommodement qui fut fait il y a quelques années, des divisions survenues alors, entre les Cantons des Ligues de Suisses Catholiques et Protestans, il reste encore soubz la cendre des étincelles de ce feu, qui pourroient, si on ne les esteint entierement, se renflammer ; et causer de nouveaux troubles et dissentions entre ces peuples-là alliez avec les deux Couronnes ; les deux Seigneurs Roys ont jugé nécessaire de s’appliquer de leur part, à la prevention de ce danger, autant qu’il sera en leur pouvoir, avant que les choses empirent. Partant il a esté accordé et convenu entre leurs Majestez, qu’elles envoyeront sur ce sujet des Ministres particuliers, chacun aux