mort de Henry II. (ils devroient dire Henry V. vû que Conrad II. Henry III. Henry IV. & Henry V. étoient de la Maiſon de Saxe, auſſi-bien que Henry II. ainſi que nous verrons ci-après) que des raiſons de la ſolidité deſquelles nous laiſſerons le jugement à ceux qui prendront la peine de les examiner.
L’Hiſtoire du tems nous dit expreſſément, qu’en l’an 889. l’Empereur Arnulfe n’avoit pas encore des enfans légitimes, lorſqu’il voulut obliger les Etats de l’Empire, aſſemblés à Forgheim à prêter le ſerment de fidelité à Suendebold & à Ratold, ſes bâtards. Ceux de Baviere l’avoient fait, mais ceux de Franconie y apporterent de la reſiſtance, & n’y conſentirent enfin qu’à condition, que le ſerment qu’ils feroiept ne les obligeroit point, ſi ce n’eſt que l’Empereur décédât ſans enfans légitimes. Dont il faut conclurre qu’en ce tems-là Arnulfe n’en avoit point. Et de fait les Annales Francorum, publiées par Pithou & depuis par Freherus, & enſuite par du Cheſne, ſous le nom des Annales de Fulde, de Saint Bertin & de Mets, diſent que Louis ne nâquit qu’en l’an 893. & qu’il fut baptiſé par Hatton, Archevêque de Mayence, qui n’avoit ſuccedé en cette dignité qu’en
