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de l’Empereur.

de l’Empire, maintiendront les Princes Electeurs en droit d’Election, & de Vicariat pendant l’interregne : conſentant à ce que tout ce que lui ou ſes ſucceſſeurs pourraient entreprendre au préjudice de ce ſerment, ſera nul & de nul effet. Et c’eſt pourquoi l’Archevêque officiant au ſacre, ne manque pas de dire à l’Empereur, en lui mettant la Couronne ſur la tête, tenez & recevez l’Empire, non point par droit hereditaire, mais du consentement des huit Electeurs.

Mais d’autant que le nombre des Electeurs, n’a été réglé que pluſieurs ſiecles après que l’élection a eu lieu, il ne ſera pas hors de propos de faire voir en quel tems l’Empire a commencé d’être électif, auparavant que nous parlions de la création des Electeurs, & de l’inſtitution du College électoral. Nous prenons ici le mot d’élection en ſa propre & naïve ſignification, & ſelon la définition que nous lui avons donnée au chapitre précédent : & non pour une ſimple approbation & conſentement, ainſi que Gregoire de Tours & Aymon le prennent, quand ils parlent de la ſucceſſion des Rois de France de la première race. Et c’eſt ainſi qu’il faut entendre ce que Sigebert & l’Abbé d’Ulperg diſent, que