Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/99

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quelques erreurs qui ont rapport à ce ſujet.

II. Premiérement nous nions que ce ſoit une conſéquence, que de ce que la néceſſité oblige de tuer les Animaux, il ſoit permis de les manger. Les loix veulent bien qu’on repouſſe les ennemis qui nous attaquent ; mais il n’a pas encore été permis de les manger. Secondement, quoiqu’il convienne de ſacrifier des êtres animés aux démons, aux Dieux & quelques Puiſſances par des raiſons ou connues, ou inconnues aux hommes, il ne s’enſuit pas que l’on puiſſe ſe nourrir des Animaux ; car on fera voir qu’on en a ſacrifié, dont on n’auroit pas oſé manger. Et quand on en pourroit tuer quelques-uns, ce n’eſt pas une preuve qu’on puiſſe les tuer tous : comme on ne doit point conclure qu’il ſeroit permis de tuer les hommes, parce qu’on