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de la vipére apprêtée en forme de poiſſon & il fut guéri. Pluſieurs autres Animaux, ou même quelques-unes de leurs parties, ſont des remédes ſpécifiques dans certaines maladies ; & ce ſeroit ſe priver de ces remédes, que de renoncer à l’uſage des Animaux.

XVIII. Si les plantes ont auſſi une ame, comme on le dit, à quoi ſeroient réduits les hommes, s’ils étoient obligés de s’abſtenir des plantes ainſi que des Animaux ? & s’il n’y a point d’impieté à faire uſage des plantes, il n’y en a pas non plus à tuer les bêtes.

XIX. On pourra objecter, qu’il n’eſt pas permis de tuer ce qui eſt de même eſpéce que nous : mais ſi les ames des Animaux ſont ſemblables aux nôtres, c’eſt leur rendre ſervice que de tuer leurs corps, puiſque c’eſt faciliter leur retour dans le corps humain ; &