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ſur les Génies.

Quelques anciens Peres de l’Égliſe enſeignoient auſſi que[1] chaque homme étoit obſédé par un mauvais ange, qui cherchoit à le perdre. Hermas le ſoutient dans son Paſteur ; & Grégoire de Nice[sic] ſuppoſe que c’eſt une ancienne tradition Éccléſiaſtique. Origène paroissoit perſuadé, que les vices mêmes avoient des Démons particuliers pour protecteurs ; que l’un préſidoit à l’impureté, l’autre à la colére. Quelques Philoſophes réfutés très-ſérieusement par Plotin[2] ont crû que les maladies des hommes étoient des Démons, ce qui revient à peu près à l’opinion des Juifs, donc nous avons parlé plus haut.

Il eſt donc conſtant, que l’exiſtence des eſprits eſt un dogme

  1. Petau de Ang. l. 2. c. 6.
  2. Enneade 1. l. 9 n. 14. p. 213.