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ſur les Genies.

veilloient ſur ſes actions. C’étoit le ſentiment d’Empédocle & d’Euclide[1]. Les Romains ſuppoſoient qu’il y avoit des Génies répandus partout, & qui s’inreterreſſoient à tout ce qui exiſtoit : c’eſt à quoi le Poëte Prudence fait alluſion[2].

Les peuples les plus éloignés de nous croyent encore préſentement que les hommes ſont protégés par des Génies. C’eſt le ſentiment des Siamois & des Chinois, de ſorte que l’on peut dire avec Calchidius & M. Huet[3], que la Gréce, l’Italie & les Barbares dépoſent tous en faveur de cette doctrine. Il ne

  1. Huetii Quæſt. Alnet. liv. 2. p. 134.
  2. lCum portis, domibus, thermis, ſtabulis, ſoleatis
    Adſignare ſuos Genios, perue omnia membra.
    Urbis, perque locos, Geniorum millia multa.
    Fingere, ne propriâ vacet angulus ullus ab umbra.

  3. Huet. Quæſt. Alnet. liv. 2. p. 137.