Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bœufs & les autres Animaux de ce genre ſont d’une très-grande utilité aux hommes ; mais s’ils étaient en trop grand nombre, ils leur ſeroient fort préjudiciables, les uns à cauſe de leur force, les autres parce qu’ils conſommeroient les fruits que la terre produit pour notre nourriture. C’eſt pour cette raiſon, qu’il eſt permis de tuer ces ſortes d’Animaux, pourvû qu’on en laiſſe autant qu’il en faut pour nos beſoins, & que nous pouvons en garder ſans nous faire tort. Mais quant aux Lions, aux Loups & aux autres bêtes féroces, nous les détruiſons autant que nous le pouvons, parce qu’ils ne nous ſont d’aucune utilité.

XII. Ce fut elle que l’on conſulta, lorſqu’il fut queſtion de décider ce que l’on pouvoit manger ; car il y auroit de la folie à croire que les Légiſlateurs n’ayent