Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/327

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ſonge, parce que par-là la plus noble partie de nous mêmes eſt emportée par le plaiſir. Les paſſions ſouillent auſſi, parce que lorſque l’ame en eſt agitée, la partie déraiſonnable qui eſt comme la femelle, ſe confond avec la raiſon, qui en eſt comme le mâle. Le mélange des choſes de différentes natures doit être regardé comme quelque choſe d’impur ; d’où vient que dans les teintures qui ſe font par des mélanges, lorſqu’on mêle enſemble différentes eſpéces, cela s’appelle ſouillure. C’eſt pour quoi le Poëte a dit : de même qu’une femme qui ſouille l’ivoire avec la pourpre. Les Peintres donnent le nom de corruption aux mélanges, & dans l’uſage commun, ce qui n’eſt pas mélan-

    que l’on ne pourroit décemment traduire en François, & qui d’ailleurs ſont très abſurdes.