Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/32

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miers déſordres, parce que vous vous êtes laiſſé ſéduire, ou parce que vous avez crû qu’il étoit indifférent au Sage de donner la préférence à un genre de vie ſur l’autre, ou enfin par quelque autre raiſon que j’ignore ; car je ne puis pas croire, que l’intempérance & la gourmandiſe vous ayent porté à cet excès, de mépriſer les loix fondamentales de la Philoſophie, à laquelle vous avez été attaché. Je n’imagine pas que vous ayez moins de fermeté que des gens ordinaires, qui étant convaincus qu’ils avaient eu tort de manger de la chair des animaux, ſe ſeraient plûtôt laiſſés mettre en piéces, que d’en faire leur nourriture, & n’auroient pas eu plus de répugnance à manger de la chair humaine, que de celle de pluſieurs animaux.

III. Mais dès que je fus informé par ceux qui reviennent de