Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/317

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tomne, dont il y a une très-grande quantité près de ce fleuve. La terre y produit continuellement des fruits nouveaux, & beaucoup de riz qui vient tout ſeul, dont ils font uſage. S’il arrive que les fruits leur manquent, ils regardent comme la derniére intempérance, & même comme une impiété, d’uſer d’aucune autre nourriture, & ſurtout de manger des animaux. Les plus religieux & les plus pieux ſont les plus attachés à ce genre de vie. Ils ſont occupés une partie du jour & la plus grande partie de la nuit à chanter les louanges des Dieux & à les prier. Chacun d’eux a une petite cellule, où il demeure ſeul, autant que cela eſt poſſible. Car les Bracmanes n’aiment pas à habiter en commun, ni à parler beaucoup ; & ſi par hazard cela leur arrive, ils entrent en retraite, & ſont pluſieurs jours ſans parler :