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d’ailleurs dans une Ville, ceux de leur parti les préviennent. On ne les laiſſe manquer de rien ; & dès qu’on les voit, ils ſont traités comme s’il y avoit longtemps qu’on les connût : c’eſt pourquoi lorſqu’ils voyagent, ils ne portent rien avec eux, n’étant obligés à aucune dépenſe. Ils ne changent jamais d’habits ny de ſouliers qu’ils ne ſoient déchirés ou uſés par le tems. Ils n’achètent ni ne vendent rien ; mais chacun d’eux donne à ſon confrére ce qui lui manque, & reçoit de lui ce qui lui eſt utile. Il ne leur eſt néanmoins pas défendu de recevoir ſans rien rendre.

XII. Ils ont un reſpect ſingulier pour la Divinité. Avant que le Soleil ſoit levé, ils ne diſent rien de profane ; ils lui adreſſent quelques priéres, qu’ils ont appriſes de leurs péres, comme pour le ſupplier de ſe lever. Leurs di-