Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/289

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auſtére. C’eſt ainſi que l’écrit un Auteur très ami de la vérité, très-exact & des plus célébres parmi les Stoïciens.

IX. Ceux qui étoient ainſi accoutumés à de pareils exercices, & à ſe rendre la Divinité familiére, étoient perſuadés que l’homme n’étoit pas le ſeul des êtres qui fût rempli de la divinité : ils croyoient que l’ame n’habitoit pas ſeulement dans l’homme, mais qu’il y en avoit une dans preſque toutes les eſpéces des animaux. C’eſt pourquoi ils repréſentoient Dieu ſous la figure des bêtes, même des ſauvages & des oiſeaux, auſſi bien que ſous celle de l’homme. Vous voyez chez eux des Dieux qui reſſemblent à l’homme juſqu’au col, & qui ont le viſage ou d’un oiſeau, ou d’un lion, ou de quelque autre animal. Quelquefois Dieu eſt repréſenté chez eux ayant une tête humaine, &