Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/288

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toujours un mauvais maître. Leur travail aſſidu étoit une preuve de leur patience, & de la modération avec laquelle ils réprimoient leurs déſirs. Ils regardoient comme un des plus grands crimes de voyager hors de l’Egypte, parce qu’ils avoient en horreur les mœurs & le luxe des étrangers. Ils croyoient qu’il n’étoit permis de voyager qu’à ceux qui y étoient contraints pour les affaires du Roi. Ils s’entretenoient continuellement de la néceſſité d’obſerver les coutumes qu’ils avoient reçues de leurs peres ; & pour peu qu’ils fuſſent convaincus de s’en être éloignés, ils étoient dégradés : la vraie méthode de philoſopher étoit chez leurs Prophètes & chez leurs Ecrivains ſacrés. Quant aux autres Prêtres, les porte-cierges & les ſacriſtains, ils menoient une vie pure, mais non pas tout à fait ſi