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maux ; & nous ne devons pas prétendre qu’ils ne penſent point & qu’ils n’ont point de raiſon, parce qu’ils nous ſont inférieurs du côté de la penſée & de la raiſon. Il vaut mieux dire, qu’ils les ont foibles & troubles.

XXIV. Si cela n’avoit déjà été fait pluſieurs fois, nous rapporterions une infinité de faits, qui prouvent l’adreſſe des animaux. Faiſons quelques autres réfléxions. Il ſemble que chaque partie de notre corps, ou chacune de nos puiſſances, ſoit ſuſceptible de quelque dérangement, ou par la mutilation, ou par les maladies, qui empêchent les fonctions auxquelles ces parties & ces puiſſances ſont deſtinées par la nature. Ainſi l’œil peut ceſſer de voir, la cuiſſe peut boiter, la langue peut bégayer, & ces divers défauts ſont affectés à ces ſeuls membres ; car ce qui n’eſt