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plus intempérant, puiſque ces divers dégrés ſuppoſent de l’intelligence. Il ne faut point être étonné, ſi l’homme ſurpaſſe les animaux par ſa facilité d’apprendre, par ſa pénétration, par la juſtice & par les qualités ſociables. Entre les animaux, il y en a pluſieurs qui ont beaucoup d’avantage ſur les hommes par la grandeur, par la vîteſſe, par la pénétration de la vue & par la ſubtilité de l’ouie. Cependant l’homme n’eſt pas pour cela ni ſourd, ni aveugle, ni ſans forces. Nous courons à la vérité moins vîte que les cerfs, nous voyons moins bien que les éperviers. La nature nous a donné des forces & de la grandeur, quoique les éléphans & les chameaux ſoient beaucoup plus forts & plus grands que nous. Nous pouvons faire le même raiſonnement à l’égard de l’intelligence des ani-