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des ; que l’on a agité une diſpute pour ſavoir ſi les animaux terreſtres l’emportoient ſur ceux de la mer. Il eſt aiſé de faire à ce ſujet des comparaiſons. Les cigognes nourriſſent leurs peres, & les chevaux marins tuent leurs peres pour pouvoir ſaillir leurs meres. Les perdrix agiſſent bien différemment des pigeons. Les mâles des perdrix caſſent les œufs de leurs femelles, parce que celles-ci, tant qu’elles couvent, chaſſent leurs mâles. Les pigeons au contraire partagent avec leurs femelles la peine de couver leurs œufs. Ils portent les premiers la becquée à leurs petits dès qu’ils ſont nés : le mâle bat la femelle lorſqu’elle eſt trop long-temps hors de ſon nid ; & il l’oblige de retourner à ſes oeufs & à ſes petits. Je ne ſais pas pourquoi Antipater, qui reproche aux ânes & aux brebis leur malpropreté, ne parle ni des chats, ni des hiron-