Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/233

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ſent l’homme de leur lait, & l’habillent de leur toiſon ? En vérité cette contradiction eſt trop ridicule.

XX. Mais y auroit-il de la vraiſemblance dans ce qu’a prétendu Chryſippe, que les Dieux nous avoient fait pour eux & pour nous, & que les animaux avoient été faits pour les hommes ; les chevaux pour combattre avec eux, les chiens pour les aider à chaſſer, les panthéres, les ours & les lions pour leur donner occaſion d’exercer leurs forces ? Le cochon ſuivant ce ſyſtême n’a été fait que pour être tué ; & ce que l’on doit regarder comme une grande faveur des Dieux, ils n’ont eu d’autre intention en le produiſant, que de nous procurer un manger agréable, & afin que nous ayons des jus & des entremets en abondance. Ils ont fait diverſes ſortes d’huitres, & pluſieurs eſpéces différentes d’oi-