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mands, que quoiqu’ils ſachent qu’ils ſeront pris, ils ne craignent pas de manger ce qui doit les faire mourir ; ſemblables en cela aux compagnons d’Uliſſe. Quelques animaux ont prouvé par les endroits qu’ils ont choiſis pour leur demeure, qu’ils l’emportoient ſur nous du côté de la prudence. Les êtres qui font leur réſidence dans les régions éthérées, ſont raiſonnables : ceux qui habitent dans l’air participent auſſi à la raiſon. Les animaux aquatiques en ont moins. Les terreſtres ne viennent qu’après. Nous ſommes du nombre de ces derniers, nous qui réſidons dans la partie la plus baſſe du monde ; & ſi nous jugeons de l’excellence des Dieux par les endroits qu’ils habitent, nous devons porter le même jugement des êtres mortels.

XV. Lorſqu’on voit que les Animaux ſont capables de ſe ren-