Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/217

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cune communication avec nous, ne ſont pas mieux diſpoſés à l’égard des Animaux qui vivent avec nous, même à l’égard de ceux qui ne peuvent vivre ſans le ſecours des hommes. Les oiſeaux, les chiens, pluſieurs autres animaux à quatre pieds, comme les chevres, les chevaux, les brebis, les ânes, les mulets, s’ils ſont éloignés de la ſocieté des hommes, ſont dans la néceſſité de périr. La nature, qui en les créant les a rendus utiles aux hommes, a arrangé les choſes de façon que nous avons beſoin d’eux, & qu’il y a une juſtice d’eux à nous & de nous a eux. Il n’eſt pas ſurprenant qu’il y en ait de ſauvages à l’égard des hommes. Car ce que dit Ariſtote eſt vrai : ſi les animaux avoient des vivres en abondance, ils ne ſeroient ſauvages, ni entre eux, ni avec les hommes. C’eſt la néceſſité de la vie, qui les