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lorſqu’ils vont à la chaſſe du ſanglier & du cerf. Les animaux ſentent bien plûtôt que nous les influences de l’air. La connoiſſance qu’ils en ont, contribue à nous découvrir le tems qu’il fera dans la ſuite. Les plus habiles Médecins ne diſtinguent pas auſſi exactement les ſaveurs, ne ſavent ni ce qui eſt nuiſible, ni ce qui eſt ſain, ni ce qui peut ſervir de contre-poiſon, auſſi bien que les animaux. Ariſtote prétend que ceux d’entre eux qui ont les ſens les plus parfaits, ſont ceux qui ont le plus d’eſprit. La différence des corps peut les rendre à la vérité plus ou moins ſenſibles, plus ou moins vifs : mais elle ne peut point changer l’eſſence de l’ame ; & comme dans les mêmes eſpèces il y a des corps plus ſains les uns que les autres, des maladies fort différentes, & des diſpoſitions fort oppoſées :