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intérieure. Elle différe de la nôtre, ſuivant Ariſtote, non point par ſa nature, mais ſeulement du plus au moins : de même que, ſelon pluſieurs, la nôtre diffère de celle des Dieux, ſeulement en ce que celle des Dieux eſt plus parfaite. Tout le monde convient que les Animaux ont les ſens, les organes & le corps à peu près ſemblables à nous. Ils nous reſſemblent non ſeulement par les paſſions, par les mouvemens de l’ame, mais auſſi par les maladies extraordinaires. Aucun homme ſenſé n’oſera dire, qu’ils ſont privés de raiſon à cauſe de l’inégalité de leurs divers tempéramens, puiſque chez les hommes même on remarque tant de différence dans les familles & dans les nations, & que cette différence ne détruit pas la raiſon. L’âne eſt ſujet au cathare, ainſi que l’homme, & meurt de même,