Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/200

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puiſqu’ils ne parlent point ; mais les Dieux même en ſe taiſant, indiquent ce qu’ils penſent. Les oiſeaux les entendent plûtôt que les hommes ; & après les avoir entendus, ils rendent aux hommes les volontés des Dieux, autant qu’ils le peuvent : car ce ſont les oiſeaux qui ſervent d’interprêtes aux Dieux. L’aigle l’eſt de Jupiter, l’épervier & le corbeau le ſont d’Apollon, la cigogne l’eſt de Junon, l’aigrette & la chouette le ſont de Minerve, la grue l’eſt de Cérès ; d’autres oiſeaux le ſont des autres Dieux. Ceux parmi nous qui étudient les Animaux & qui les nourriſſent, entendent leur langage. Le chaſſeur comprend à l’aboyement du chien, s’il cherche le liévre, s’il l’a trouvé ; ſi après l’avoir trouvé, il le pourſuit ; s’il l’a pris & s’il s’eſt échappé. Ceux qui conduiſent les vaches, ſavent quand