Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/195

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aſſez qu’ils ſignifient quelque choſe. Ils s’expriment différemment, lorſqu’ils ont peur, lorſqu’ils s’appellent, lorſqu’ils avertiſſent leurs petits de venir manger, lorſqu’ils ſe careſſent, ou lorſqu’ils ſe défient au combat ; & cette différence eſt ſi difficile à obſerver à cauſe de la multitude des diverſes infléxions, que ceux même qui ont paſſé leur vie à les étudier, y ſont fort embarraſſés. Les Augures qui examinent le croaſſement de la corneille & du corbeau, en ont bien remarqué un très-grand nombre de différens ; mais ils n’ont pas pû les obſerver tous, parce que cela n’eſt pas poſſible aux hommes. Quand les Animaux parlent entre eux, les ſons dont ils ſe ſervent ſont très-ſignificatifs, quoique nous ne les entendions pas. Mais s’ils paroiſſent nous imiter, apprendre la langue Grecque, & entendre ceux qui les gouvernent, qui eſt celui